› Villeréal – Saint-Cernin : LE MATCH

Sur un terrain lourd, face à une équipe plus compacte, riche encore de son passé en Fédérale 2, dotée d’un pack de combattants et d’un axe 9 - 10 excellent, on pouvait légitimement s’interroger sur la capacité des jeunes Villeréalais à contenir un prétendant du calibre de Saint-Cernin...

A défaut d'expérience, les "Yaya", "Pimpin", "Jibé", "Banane" et Cie ont une fois de plus affiché leur talent. Ils ont su marquer d'entrée un essai de toute beauté, tenu le coup, même quand la botte de "Benji" a failli et n'ont même pas perdu leur sang-froid quand les coups de sifflets se sont mis à pleuvoir sur eux. Pas mal !
«J'éprouve une grande satisfaction : malgré une trop longue période d'inactivité, les garçons n'ont rien perdu de leurs qualités d'animation offensive. Notre défense a été intraitable. Nous avons été cohérents, nous avons su nous adapter à l'arbitrage (sourires)... notre seul regret tiendra effectivement à ce point de bonus défensif que Saint-Cernin aura enlevé non pas en jouant mais grâce à une série de décisions totalement incompréhensibles... » A la porte des vestiaires, Bargues et Estrada affichaient à la fois une nette satisfaction et une franche colère. Comment une équipe réputée disciplinée, qui tourne habituellement au-dessous des 10 fautes par match pouvait-elle soudain être ainsi accablée de coups de sifflets sinon parce que M. Huertas avait lâché le match ?

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Certes, la rencontre avait été tendue. Saint-Cernin ruminait sa revanche depuis 4 mois. Mauvrit et sa bande entendait ne pas céder un pouce. Fidèles à leurs habitudes, les Auvergnats n'hésitaient pas à "poser une mine" dès que l'occasion se présentait - on vit même le N° 5 Combes convoquer son gang pour lancer un contrat contre Jérôme Dastic ! (15e) - mais l'affrontement se tint loin des excès. Alors pourquoi le directeur de jeu perdit-il les pédales ?... Mystère !

A l'entrée des 2 équipes sur le terrain, malgré la neige puis la pluie des jours précédents, la pelouse avait bonne mine. Mais ce n'était qu'une apparence. La boue très vite rendit les appuis incertains. Les démarrages poussifs, les courses lourdes et laborieuses. Les Jaune et Bleu exploitèrent donc avec à-propos la seule fenêtre de tir possible pour marquer le premier et seul essai de la rencontre. L'USV bénéficiait d'une mêlée dans les 35 m de Saint-Cernin. Cédric Duluc levait le nez et découvrait face à lui un petit côté droit totalement négligé par la défense auvergnate. Il prenait la tangente, fixait le seul défenseur présent et servait Samuel Nicolas qui remontait à grandes enjambées le long de la touche, ne pouvait plus être arrêté.

La négligence se payait cash mais Saint-Cernin n'allait plus se laisser surprendre. Benjamin Mauvrit n'était pas en verve mais son redoutable homologue Condamine était encore plus à la peine. Il ne trouva enfin le chemin des perches qu'àla 40e minute sur une pénalité frappant (injustement) Escande qui pourtant progressant dans l'axe, avait brisé le regroupement cantalou. Cinq minutes auparavant, la tribune s'était échauffée sur un contre villeréalais que Toby Jones avait intelligemment prolongé au pied, mais la défense s'était dégagée in-extremis. Ce fut la seule occasion où l'USV aurait pu passer victorieusement la ligne une nouvelle fois. Saint-Cernin n'en eut jamais aucune.

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La seconde mi-temps ne fut qu'un long et âpre combat compliqué par la boue. Une mêlée enfoncée par les Villeréalais et relevée par leur adversaire envoya Steeve Mourany au tapis et sonna M. Huertas qui perdit le contrôle de ses émotions et celui du match. La partie perdit de sa cohérence. Benjamin enquilla 2 pénalités coup sur coup. Puis, dans un accès de compensation, ce fut le tour de Condamine, mais peu inspiré dans ses choix, qui parvint toutefois à profiter de l'aubaine pour empocher le bonus défensif.

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